Il n’est pas encore 5 h du matin qu’une trentaine de nageurs sauveteurs du CFI s’équipent déjà pour affronter les températures négatives prévues ce jour-là. Chaque sauveteur s’équipe dans un premier temps de son matériel personnel en fonction de son rôle pour la manifestation (pilote ou équipier) puis chaque équipage prépare minutieusement son embarcation.
Les choses vont vite. En 30 min, toutes les embarcations sont opérationnelles et les sauveteurs attendent dans le local que le briefing commence. Cette rapidité ne doit rien au hasard : chacun d’entre eux était présent la veille pour mettre à l’eau les embarcations de sauvetage et disposer les 12 lots de matériel à embarquer dans les bateaux. Lors d’une telle manifestation, il faut être paré à tout ; le matériel présent à bord est donc conséquent !
Il est 5 h 30, le briefing commence. Sont rappelées dans un premier temps les règles de sécurité communes à toutes les manifestations puis les spécificités de la manifestation et enfin les attentions particulières qui seront apportées tout au long de l’événement. Le responsable présente ensuite la répartition des embarcations tout au long du parcours. Ce qui s’écrit sur le tableau blanc représentant Paris et la zone de départ peut ressembler à une danse ; il s’agit de bien répartir les équipages pour avoir un œil sur chacun des 700 participants à la fameuse course de paddle Nautic SUP Paris Crossing, étalés parfois sur 8 km selon plusieurs parcours. Pas évident !
Il est maintenant 6 h, les navires s’élancent ensemble pour rejoindre la bibliothèque François Mitterrand située à l’autre bout de Paris. Les sauveteurs y arrivent vers 7 h.
C’est alors au tour des participants de se mettre à l’eau. Les bateaux de la SNSM se placent tout autour de la zone de départ afin de pouvoir intervenir sur tout participant et afin de se répartir naturellement une fois le départ donné. L’ambiance monte progressivement, les concurrents attendent avec impatience le départ pour ne pas se refroidir.
7 h 50, aucun navire n’est en déplacement dans Paris du fait de l’arrêté de navigation : le départ est donné. Les 24 bateaux de l’organisation (dont 12 du CFI PIF) se laissent dériver au gré du courant puis manœuvrent pour coller à la course une fois que le flot de rameurs est plus espacé. Dans les premières minutes, les équipages SNSM gèrent un grand nombre d’abandons du fait de paddles gonflables qui fuient ou bien à cause de raideurs musculaires provoquées par le froid. La course se passe ensuite sans problème malgré la grêle qui tombe par moments.
Vers 9 h, les premiers amateurs croisent la ligne d’arrivée située devant le parc André-Citroën. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils n’ont pas dû profiter beaucoup du paysage… L’arrivée des concurrents suivants se fait jusqu’à 10 h, puis nos bateaux accueillent à leur bord les participants n’ayant pas pu terminer la course.
À 10 h 30, tous les participants sont sur la terre ferme, l’ensemble du dispositif est donc détaché. La base nautique de l’Île de Monsieur est proche, il ne reste plus que quelques minutes à nos sauveteurs avant de retrouver la chaleur du local. Avec un départ à 6 h et un retour vers 11 h, les sauveteurs auront passé 5 h dans le froid, au ras de l’eau.
Tous les sauveteurs nettoient et rangent le matériel avant de rejoindre le local du Nautique Sèvres. Joëlle, Philippe et Virginie y ont en effet préparé un repas convivial pour redonner des couleurs aux sauveteurs.
Pour toute demande de prestation, contactez-nous par mail à l’adresse : contact.cfipif@snsm.org !